Amay après l'incendie
La Meuse, 18 février 2003:
On a ouvert le coffre-fort: les billets n'ont pas brûlé! Plus de deux mois après l'incendie, le coffre-fort a enfin pu être localisé puis extirpé des décombres de la maison communale d'Amay sinistrée.
La société Seva-dépannages (Villers-le-Bouillet) s'est chargée de l'ouvrir. Rien n'a brûlé, tout a chauffé. "C'est un peu comme si vous aviez mis des papiers dans votre four, à côté du rôti", sourit Claire Delhaese, la receveuse communale. La plupart des documents, noircis et trempés, sont irrécupérables. Un miracle cependant: les billets de banque, qui se trouvaient dans un portefuille en cuir ont mieux résisté. "Ils ne sont pas directement récupérables, précise Mme Delhaes mais je vais prendre contact avec la Banque nationale qui devrait pouvoir nous les échanger. Il doit y en avoir pour 2 000 ou 3 000 euros. Les documents attestant les avances au personnel sont également sauvés, ils se trouvaient aussi dans ce portefeuille".
Plus embêtant: le livre de compte de la caisse de la fête du personnel, qui détaillait avec précision le nom des personnes qui avaient cotisé, est illisible. "il va falloir que la banque me croie sur parole. Il y avait 150.000 anciens francs dans la caisse". Le coffre renfermait aussi des lettres de legs ou de dons émanant de particuliers. Il arrive que des personnes fassent des dons d'argent à la commune afin que celle-ci entretienne leur tombe après leur mort ou organise un prix récompensant une quelconque activité. il va falloir reconstituer tout cela, ce ne sera pas facile. "Mos, une société d'Angleur, propose ses services afin de nettoyer tous ces documents. Elle dispose d'une technique particulière qui permet de les sauver.
On va peut-être lui confier quelques pièces", déclare Mme Delhaes.
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